Expatriation du rentier : les meilleurs pays pour vivre rentier ?

BonaFortuna a écrit :

Bien sûr, ne serait-ce que par les musées, leurs tombes, les bibliothèques, les rues où se déroulent leurs romans. Mais vous semblez connaître quelques adresses bien insolites à Bangkok pour y retrouver nos auteurs.

On parle donc d’une culture littéralement morte, et enterrée

BonaFortuna a écrit :

Y retrouve-t-on également le boeuf bourguignon ?

Vous avez une vision peu nuancée du monde et semblez blasé par la mondialisation. Mais j’affirme que le monde est plus riche qu’on ne le pense.

Où danse-t-on la champeta ailleurs que sur la côte colombienne et le cuarteto ailleurs qu’en Argentine ? Et si les nems sont aussi mauvais au Vietnam qu’en France alors le monde va très mal.

Peut-être que le danseur de champeta aura une opinion tranchée sur la bonne et la mauvaise champeta, mais pour un voyageur de passage rien ne ressemble à une danse qu’une autre danse. De même que l’inspecteur du Guide Michelin aura une idée précise de ce qu’est un bon bœuf bourguignon, que ne partagera pas forcément un touriste. Vous semblez moins en quête d’authenticité que de certitudes. Au final, n’est-ce pas plus intéressant de trouver la version que vous préférez, même si d’autres la jugeront exécrable ?

Peut-être que la meilleure champeta c’est une tentative maladroite mais pleine d’audace à laquelle vous vous livrerez pour attirer l’attention d’une belle, qui commencera par en rire et puis vous tendra la main avec un léger frisson quand elle aura lu votre regard.

La culture, c’est juste un langage partagé. Je n’étais qu’à moitié sarcastique avec ma petite phrase sur les poëtes disparus : leurs noms courent encore dans les rues, mais pas forcément celles auxquelles vous vous attendez.

Alors que nous prenions un café à Hong Kong avec ma femme, la conversation s’est engagée avec la table voisine, un politicien philippin et son épouse. Plus jeune il avait été absolument fasciné par Balzac et était ravi de pouvoir en parler avec un français. Personne ne m’a jamais accosté pour parler de Balzac à Paris. Et puis surtout, ce qui était intéressant au final, c’était le bonhomme, pas Balzac.

Quoiqu’il en soit, je ne vous attaquais pas personnellement avec ce message acide voire acerbe, j’avais juste envie de rebondir sur votre phrase.

Dans la même veine, le débat récent Aya Nakamura/Edith Piaf m’a bien fait rigoler. Avant qu’elle ne soit canonisée par les pontifes du PAF, Edith Piaf était une chanteuse de cabaret, de la culture de masse par définition. Probablement que dans les années 30, on se serait insurgé si la Môme devait chanter à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, au lieu d’une "vraie artiste" comme Germaine Lubin… (qui ? ah.).

Dernière modification par doubletrouble (14/04/2024 22h37)